Compte rendu de l'Euskal Trail 130km solo
Jeudi 14 Mai:
5h50 me voilà sur le parking de Thalès et je rejoins Thierry et mes futurs compagnons de course. La pluie est déjà au rendez-vous. Après avoir chargé les affaires dans le minibus, on décolle direction le Pays Basque. J'ai une grosse dette de sommeil et je me mets vite à compter les moutons!
16h30: on arrive à destination (Saint-Étienne-de-Baïgorry) et le temps est toujours à la pluie. Pour nous faciliter la vie, nous décidons d'aller retirer nos dossards. L'occasion de croiser plusieurs potos engagés sur les différents formats de course et de revoir mon tonton qui est venu me voir et me supporter. Une fois le dossard en poche et mon sac pour la base de vie rendu nous décidons de prendre la direction de l'auberge pour y déposer nos bagages et préparer nos affaires de course. On se retrouve tous vers 17h50 pour redescendre à Saint-Étienne-de-Baïgorry pour mon briefing de course. Le stress commence à monter car c'est mon premier gros test depuis mon retour de blessure. Le temps est vraiment maussade et le terrain à l'air exigent et pentu. Mais l'organisation se montre rassurant (du moins en ce qui concerne la météo). Il est grand temps d'aller manger, direction la Pasta Party.
Vendredi 15 Mai: Jour J
4h40: Petit déjeuner puis j'enfile ma tenue de combat et direction la ligne de départ sous des trompes d'eau. Petite halte avant d'entrer dans le sas pour la vérification du sac par l'organisation. Je me positionne dans l'arène et j'attends avec impatience le départ avec pour ambition de finir et de redonner tous mes kilomètres à l'AAD.
6h00: La délivrance. Le départ est enfin lancé.
Après quelques kilomètres de plat, nous attaquons la première ascension sur des sentiers. Le rythme est assez rapide mais les sensations sont bonnes. Je préfère gardé ce rythme même si je sais que je vais le payer par la suite.
au kilomètre 15, je me retrouve coincé derrière un concurrent pas très à l'aise avec ses bâtons et qui me semble être dans le rouge. Je décide donc de le doubler car je suis dans un faux rythme et je sens que je commence à surchauffer. Mais voilà quand le doublant il laisse trainer son bâton et me prends les pieds dedans (et oui El Corsaire reprends du service: un bonne gamelle et une énorme ecchymose sur le tibia gauche). La douleur est vive mais je sais qu'elle finira par s'atténuer. Les kilomètres s'enchaînent et les sensations sont bonnes malgré les conditions météorologiques dantesques (il pleut en continue rendant le parcours boueux et glissant, le vent fort à plus 100km/h sur les crêtes à réussi à décoiffer plus d'une brebis basque et à nous frigorifier).
Je rattrape en début d'après-midi un collègue breton ( Stéphane Cadiou) peu avant le 4ème ravitaillement. Après ce dernier, je ralentis mon rythme et laisse mon collègue partit devant tout en l'ayant de visu dans ma longue vue.
Après quelques kilomètres, je reviens sur lui et on décide de faire course commune et d'unir nos efforts.
17h: 72km: UREPEL (base de vie) sous les acclamations de mon tonton .L'occasion pour moi de strapper ma cuisse douloureuse (étirement du vaste externe dans la descente technique et glissante menant à UREPEL) et de me mettre un peu au sec et de manger. 30minutes plus tard, on repart sous une accalmie de courte durée. Direction l'Espagne (Roncevaux).
Les kilomètres, les montées et les descentes techniques s'enchaînent. Ma cuisse est de plus en plus douloureuse. La pluie redouble d'intensité, le vent balaie toujours les crêtes avec violence et le froid est de plus en plus saisissant.
La nuit finit part tomber et le brouillard s'intensifie. La visibilité est quasi-nulle et trouver les balisages commencent à relever de l'exploit (car le vent les a arrachés). On arrive gelé au ravitaillement de la bergerie (101km) où Stéphane décide de rendre les armes. Du coup, je ne m'attarde pas et je repars dans la nuit à la recherche du parcours. 10 kilomètres de descente avant de rejoindre le dernier ravitaillement. Je commence à me réchauffer et je reprend un bon rythme. Le mental est bon.
Arnéguy: dernier ravitaillement avant les derniers 22 derniers kilomètres qui vont piquer. Je traverse la ville et j'arrive au ravitaillement. Là, on me dit que la course est arrêtée car le dernier col est impraticable avec la météo qui se dégrade. On est une 10ène de coureurs en stand by en attendant un éventuel feu vert pour repartir. Au terme d'une heure d'attente dans le froid, la décision officielle tombe: la course est arrêtée... J'en garde un goût amer et beaucoup de déceptions car malgré ma douleur à la cuisse, le mental et les cannes étaient là. Ce n'est que partie remise et je suis déjà tourné vers mon prochain objectif (UT4M)
Un grand merci à tous mes amis et à ma famille de m'avoir encouragé et soutenu sur le parcours et par internet ! Un grand merci à mes partenaires Conseil Running Brest, Mulebar.
Un grand bravo à mes amis présent sur les autres formats de course.
Et un grand merci à l'organisation et aux bénévoles présents tout le long du parcours !
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Le programme de l'Ultra Trail 130 km
L' Ultra Trail est un trail qui se court en individuel ou par équipe de 2 coureurs, en 1 seule étape, et qui se déroulera le 15 mai 2015 à St Étienne de Baïgorry. Le parcours forme une boucle...
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05/15/2015 Saint-Étienne-de-Baïgorry, Aquitaine, France - Mickael Cochet's 101.9 kilometers run
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